Guide de référence OPEN et STS pour les télépilotes
Dès qu’on parle de réglementation drone et de 2026, les mêmes questions reviennent : « Est-ce que tout va changer ? », « Est-ce qu’on pourra encore voler en ville ? », « Est-ce que ça va devenir impossible de travailler ? ».
La réponse courte : non, il n’y a pas de révolution annoncée. La réponse longue : la réglementation européenne suit une trajectoire déjà bien définie, et c’est justement ce cadre stable qu’il faut comprendre.
La récente vidéo de Hubert Aile a remis un peu d’ordre dans les interprétations. Elle ne crée pas de nouvelle règle, elle rappelle simplement comment la réglementation est censée être lue et appliquée.
Le socle réglementaire qui ne bougera pas en 2026
Le principe fondamental de la réglementation drone européenne est désormais totalement établi : la sécurité des personnes au sol prime sur tout le reste. Cette sécurité est évaluée à partir de la densité réelle de population, et non à partir du statut administratif d’un lieu.
Autrement dit, voler en ville n’est pas interdit par principe. Ce qui est déterminant, c’est la capacité du télépilote à maîtriser les risques dans l’environnement réel du vol. Une zone urbaine peut être compatible avec un vol en catégorie OPEN si elle est peu ou pas peuplée au moment de l’opération.
Ce raisonnement est inscrit dans la logique européenne actuelle et rien n’indique qu’il sera remis en cause en 2026.
OPEN ou STS : une logique déjà figée
La réglementation ne laisse aucune place à l’interprétation personnelle. OPEN et STS ne sont pas des options, mais des cadres qui s’imposent selon la situation.
Si les conditions d’une sous-catégorie OPEN peuvent être strictement respectées, alors le vol est possible en OPEN. Dans le cas contraire, le télépilote doit basculer en scénario standard, le plus courant étant le STS-01. Cette logique est déjà appliquée aujourd’hui et restera la référence en 2026.
Quand le vol en OPEN est possible
Un télépilote équipé d’un drone de classe C2 peut, par exemple, voler dans un parc urbain calme, peu fréquenté, s’il est en mesure d’appliquer la sous-catégorie OPEN A2. Cela implique de disposer des certificats requis, de respecter les distances réglementaires et d’avoir effectué les démarches nécessaires dans les délais.
Dans ce contexte précis, le fait d’être en agglomération ne rend pas le vol illégal. Ce point est désormais clairement admis.
Quand le STS-01 s’impose
À l’inverse, un centre-ville dense, un parvis de mairie ou une zone à fréquentation imprévisible excluent toute application réaliste de l’OPEN. Dans ce cas, le STS-01 est obligatoire, avec un drone conforme, des dispositifs de sécurité, une zone tampon et les démarches administratives associées.
Ce cadre restera inchangé en 2026.
Anticipation et démarches : une certitude durable
Les délais administratifs et les obligations déclaratives font partie intégrante de la professionnalisation du secteur. Leur généralisation ne relève pas d’un effet de mode, mais d’une volonté claire d’encadrer les opérations à risque et de limiter les vols improvisés.
En clair, l’anticipation est et restera la norme. Les missions de dernière minute ne disparaîtront pas totalement, mais elles devront s’adapter au cadre OPEN ou être refusées.
Ce que les pilotes peuvent retenir pour 2026
Pour 2026, les certitudes sont nombreuses. La réglementation européenne ne va pas bouleverser les règles existantes, mais continuer à appliquer une logique cohérente : analyse du terrain, évaluation de la population et choix du cadre réglementaire adapté.
Comme on le rappelle systématiquement en formation chez Douze Drones, et ce sera toujours vrai demain : le drone est une activité aéronautique. Et en aéronautique, l’urgence n’existe pas.
Disclaimer
Cet article s’appuie sur les textes réglementaires européens et français en vigueur à la date de publication, ainsi que sur les orientations officielles connues concernant l’évolution de la réglementation drone à l’horizon 2026.
Certaines modalités évoquées restent conditionnées à la publication des textes définitifs. Ce contenu a une vocation pédagogique et ne se substitue pas à la consultation des textes officiels applicables ni aux consignes des autorités compétentes.
