BGTA et drones : comment la brigade “côté piste” veille sur nos cieux
Quand un drone flirte avec la piste d’un aéroport… ce n’est plus un simple vol de loisir : c’est un appel à la Brigades de Gendarmerie des Transports Aériens (BGTA).
Ces gendarmes “côté piste” n’applaudissent pas les vues aériennes : ils garantissent que les avions (ceux qui transportent de vrais gens !), puissent atterrir et décoller sans encombre. À l’heure où les drones se multiplient, leur mission est plus que jamais cruciale.
BGTA : qui sont-ils et pourquoi surveillent-ils les aéroports
La BGTA n’est pas une invention récente. Il s’agit de l’une des composantes de la Gendarmerie des Transports Aériens (GTA), formation spécialisée de la Gendarmerie nationale.
Elle a été officiellement créée en 1953, sur fond d’après-guerre, pour protéger les terrains d’aviation civile.
Présente sur les zones “côté piste” des plus grands aéroports français (métropole et outre-mer), la BGTA est notamment chargée de la sûreté aéroportuaire, de la police aéronautique, de la police judiciaire, et du contrôle des accès aux zones sensibles.
Concrètement, cela signifie : contrôle des badges du personnel, filtrage des véhicules, surveillance des zones de fret, protection des installations, et vigilance face aux menaces aériennes modernes, comme les drones.
Pourquoi les drones sont un défi pour les aéroports modernes
Avec la multiplication des drones loisirs, pros, pros photographes etc... le ciel au-dessus et autour des aéroports s’est complexifié.
Un petit drone peut paraître inoffensif… jusqu’à ce qu’il pénètre une zone sensible, perturbe un décollage ou une approche, ou devienne une menace intentionnelle ou non.
Les zones réservées aux opérations aéroportuaires sont strictement réglementées. Pour garantir la sécurité des vols, de la navigation, et des personnes au sol comme à bord, tout survol non autorisé près d’un aéroport constitue un risque qu’il est impensable de minimiser.
Bref : plus de drones = plus de vigilance nécessaire. Et la BGTA a dû adapter son rôle.
Lutte anti-drone : le rôle de la BGTA face aux vols illicites
Depuis quelques années, la BGTA a intégré la lutte anti-drone (LAD) dans ses missions de police aéronautique.
Quand un drone non autorisé apparaît dans la zone “côté piste” d’un aéroport, la procédure est claire :
- La BGTA collabore avec les systèmes de détection (radars, capteurs, ou dispositifs spécifiques) pour repérer l’objet volant.
- Dès qu’un drone suspect est repéré, une équipe de la BGTA peut être dépêchée pour neutraliser le drone : grâce à des “fusils-brouilleurs” capables de bloquer le signal de commande, forçant le drone à s’immobiliser ou revenir à son point de départ.
- Simultanément, une autre équipe peut intervenir pour identifier et interpeller le télépilote, ce qui permet de savoir qui est derrière l’incursion.
Ainsi, la BGTA ne se contente pas de “faire tomber un drone” . Elle agit en police aéronautique et judiciaire pour garantir la sécurité et sanctionner les infractions.
Ce que ça change pour les pilotes de drone (loisir ou pro)
Si tu es télépilote, que ce soit pour le fun, la photo, ou un usage professionnel, voici ce qu’il faut avoir en tête :
Voler sans autorisation près d’un aéroport, c’est interdit. Les zones “côté piste” sont soumises à un filtrage strict. Même un drone léger ou “loisir” peut déclencher l’intervention de la BGTA s’il pénètre une zone sensible. En cas d’infraction : neutralisation du drone, confiscation possible, identification du télépilote, et procédure judiciaire.
Autant dire que : mieux vaut bien connaître la réglementation avant de sortir son drone.
Pourquoi la BGTA monte en puissance sur la lutte anti-drone
Le monde change : plus de drones, plus de menaces, plus d’exigences en matière de sûreté. La BGTA l’a bien compris.
- Depuis 2015 environ, avec la montée des risques (terrorisme, intrusion, usages malveillants) la BGTA a enrichi ses missions : création de PSIG (Pelotons de Surveillance et d’Intervention), développement des observateurs-contre-tireurs, et renforcement de la lutte anti-drone.
- De plus en plus d’aéroports, grands comme secondaires, sont couverts. Et la cellule “drone” ne concerne plus quelques spécialistes : à terme, tous les personnels d’unité pourront être formés à la LAD.
- Pour les grands événements (comme les Jeux Olympiques de Paris en 2024), la vigilance est maximale : la BGTA prévoit des dispositifs renforcés de détection, neutralisation et interpellation.
Ainsi, la BGTA combine surveillance, intervention rapide, et action judiciaire.
La BGTA, rempart essentiel contre les intrusions de drones en aéroport
À l’ère du drone pour tous, la BGTA incarne la vigilance “côté piste”. À défaut de lunettes infrarouges ou de super-capteurs, ce sont les gendarmes , formés, armés, et prêts, qui assurent la sûreté aéroportuaire.
Donc, si tu envisages de piloter un drone : super idée.
Mais un petit conseil d’ami : vérifie bien la zone, l’autorisation, et le contexte. Une brève incursion près d’un tarmac, et ton drone pourrait finir en atterrissage forcé, avec un accueil surprise de la BGTA.
Si tu souhaites éviter les galères liées à la réglementation aéronautique, rien de mieux que d'y être formé comme un pro.
