Dans la famille des drones classés selon la norme européenne, on demande le grand frère : le drone de classe C3.
Moins connu que les modèles C0 ou C2, il s’adresse aux professionnels qui volent avec des machines plus lourdes, plus puissantes, souvent bien au-delà du kilo et demi.
Mais plus le drone est massif, plus le cadre est strict. La classe C3 impose des distances, des restrictions de vol, et surtout une vraie préparation côté télépilote. Dans cet article, on vous explique ce qu’est un drone C3, où vous pouvez voler avec, et ce que ça change dans votre quotidien pro.
Drone classe C3 : c’est quoi exactement ?
Les drones de classe C3 sont définis par le règlement européen 2019/945. Pour faire simple, ce sont des machines plus costaudes, conçues pour des missions techniques plus poussées.
Un drone C3 est un appareil dont le poids au décollage (MTOM) est compris entre 4 et 25 kg, qui porte le marquage CE “C3”, et qui respecte plusieurs exigences techniques comme l’identification à distance obligatoire, des fonctions de sécurité embarquées telles que la limitation d’altitude ou le retour au point de départ, ainsi qu’un manuel d’utilisation fourni par le fabricant.
Autrement dit, ce sont des drones pros par nature, pas faits pour filmer la plage depuis le balcon.
Où a-t-on le droit de voler avec un drone C3 ?
C’est LA grande différence avec les autres classes plus légères : les drones C3 volent uniquement en catégorie ouverte A3. Traduction : vous devez rester loin des gens, des villes, et des zones sensibles.
En pratique, ça veut dire :
- minimum 150 mètres de distance par rapport aux zones résidentielles, commerciales, industrielles ou récréatives,
- pas de survol de personne non impliquée,
- des vols hors agglomération uniquement, dans des zones bien dégagées.
Ce sont des règles strictes, mais logiques : avec un drone de 5, 10 ou 20 kg, les risques sont bien plus importants. Il faut donc prévoir vos vols, étudier la zone à l’avance, et consulter les cartes de l’espace aérien (via Géoportail ou Drone Keeper).
Le drone C3, c’est le bon outil pour les pros… mais ce n’est pas un jouet. Il impose de travailler propre, loin des foules.
Quelles sont les obligations pour piloter un drone C3 ?
Un drone de classe C3, ça ne se pilote pas à la légère. Même s’il est utilisé en catégorie ouverte, il vous impose une formation et un cadre strict.
Ce que vous devez faire :
- Suivre la formation A1/A3 en ligne (via Fox AlphaTango),
- Obtenir le certificat théorique A1/A3,
- Enregistrer le drone (et vous-même) sur la plateforme AlphaTango,
- Connaître les zones de vol autorisées et les restrictions locales.
Pas besoin d’examen pratique, mais la taille du drone impose du bon sens et de la rigueur. Avec 10 ou 15 kg dans les airs, l’erreur ne pardonne pas. Ce type de drone est clairement réservé aux télépilotes pros ou très bien formés.
Pourquoi opter pour un drone C3 ?
Ces drones sont faits pour les inspections industrielles lourdes, la thermographie avancée, la photogrammétrie sur grande surface, ou encore le levage d’équipements spécifiques.
Côté modèles, on pense à des machines comme le DJI Matrice 300 RTK, le Matrice 350, ou d’autres plateformes modifiables capables de dépasser les 4 kg.
L’envers de la médaille ? Moins de liberté de vol, plus de contraintes réglementaires, et une organisation terrain bien huilée. Mais si vous avez le bon projet, c’est une catégorie puissante, précise et durable.
En résumé
La classe C3, c’est le choix des pros qui ont besoin de puissance, de précision, et de polyvalence. Mais avec un drone plus lourd vient plus de responsabilités, et un cadre réglementaire à bien maîtriser.
Besoin d’aide pour choisir, déclarer ou piloter votre drone C3 ?
Chez Douze Drones, on vous accompagne sur la réglementation, la formation, et la préparation de missions complexes.
