Dans l’univers des drones européens, la classe C4 fait figure d’ovni. Pas d’assistance, pas de capteurs, pas de vol automatique. Ici, pas de triche : si ça vole, c’est parce que vous le pilotez pour de vrai.
Pensée pour les télépilotes expérimentés — notamment en FPV ou en racer — la classe C4 s’adresse à ceux qui préfèrent la liberté brute du pilotage manuel à la sécurité numérique. Et forcément, la réglementation s’adapte : pas question de voler n’importe où.
À qui s’adresse cette classe ? Que permet-elle, et surtout, que demande-t-elle ? On vous guide ci-dessous.
Classe C4 : c’est pour quel type de drone ?
La classe C4 est définie par le règlement européen comme une catégorie à part : des drones jusqu’à 25 kg, mais sans assistance au vol.
Concrètement, un drone C4 :
est marqué CE classe C4,
pèse moins de 25 kg,
n’intègre pas de stabilisation automatique, ni de capteur d’obstacles,
n’autorise pas les vols autonomes (waypoints, suivi de sujet…).
Ce sont donc des drones manuels : FPV, racers, ou plateformes customisées sans logiciels embarqués. Le pilote gère tout, du décollage à l’atterrissage.
Autant dire que ce n’est pas une classe pour les débutants, ni pour les amateurs de confort. Ici, vous pilotez vraiment. Et ça se sent à chaque mètre.
Où et comment peut-on voler avec un drone C4 ?
Comme pour les classes C2 ou C3, les drones de classe C4 sont autorisés en catégorie ouverte, mais avec des conditions bien spécifiques : vous êtes en sous-catégorie A3. Autrement dit : loin des personnes, loin des villes, et dans des zones bien dégagées.
Les règles à respecter :
vol à plus de 150 mètres des zones résidentielles, industrielles ou récréatives,
aucun survol de personnes non impliquées,
uniquement dans des espaces ouverts, sans foule ni circulation.
Pourquoi autant de prudence ? Parce que sans assistance au pilotage ni capteurs d’obstacles, c’est vous — et vous seul — qui avez la responsabilité totale du vol. Pas de stabilisation, pas de freinage automatique, pas d’alerte en cas de danger : la sécurité repose sur votre maîtrise.
C’est ce qui rend la classe C4 aussi passionnante que rigoureuse : une vraie liberté, mais encadrée par des règles claires et non négociables.
Quelles obligations pour piloter un drone C4 ?
Pas d’assistance ne veut pas dire pas de règles. Au contraire : piloter un drone de classe C4 exige de maîtriser les bases réglementaires… et de savoir ce qu’on fait.
Voici ce que la loi impose :
Obtenir le certificat A1/A3 via la formation gratuite de la DGAC (sur Fox AlphaTango), Enregistrer le drone et le télépilote sur la même plateforme, Respecter les règles de la sous-catégorie A3 : vol en zone dégagée, loin des tiers, pas de survol d’agglomération, Avoir une bonne connaissance du pilotage manuel, car vous n’aurez aucune assistance pour vous rattraper en vol.
Pas besoin de formation pratique officielle, mais dans les faits, un vrai entraînement est indispensable. Que ce soit en FPV, en drone custom ou en racer, la classe C4 demande réflexes, anticipation et précision.
Est-ce que la classe C4 est faite pour vous ?
Soyons clairs : la classe C4 ne s’adresse pas au grand public. Elle vise les télépilotes aguerris, capables de voler sans aide, sans capteurs, et sans stabilisation. Si vous cherchez la fluidité automatique du Mavic ou les options de tracking intelligent, passez votre chemin.
Mais si vous :
pilotez déjà en FPV manuel,
utilisez un drone custom ou un racer,
ou souhaitez repousser les limites du vol pur dans un cadre légal,
…alors la classe C4 est faite pour vous.
Attention toutefois : moins d’assistance = plus de responsabilité. Vous devrez tout anticiper, du comportement de la machine aux conditions météo, en passant par la sécurité des personnes autour.
C’est une classe exigeante, mais grisant pour ceux qui veulent garder le contrôle total.
En résumé
Voler en classe C4, c’est faire le choix du pilotage pur, sans filet numérique. Mais c’est aussi entrer dans un cadre précis, où rigueur et maîtrise sont essentielles.
Besoin d’un coup de main pour cadrer vos projets en C4 ou vous former au vol manuel ? Chez Douze Drones, on accompagne les passionnés comme les pros vers un pilotage plus libre… mais toujours bien encadré.
